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FR- CONVERSATIONS AVEC MONJORONSON N° 42 – Transformation Culturelle – Être Parent - 10 FEV2012

Sujets :
* Durabilité globale et gestion planétaire.
* L’état d’anticipation.
* Toute l’information concernant l’éducation sexuelle des jeunes et être parents est-elle disponible ?
* Quelle est la bonne façon d’enseigner la religion aux enfants ?
* Comment devons-nous enseigner aux enfants la médecine et les pratiques pour avoir une bonne santé ?
* Pour les parents, quelle est la bonne façon d’éduquer leurs enfants ?
* L’importance de l’expérience d’être des parents.
* Le privilège de la procréation.
* La citoyenneté cosmique.
* La nécessité des enfants Indigo et Cristal.
* Les enfants nés avec des problèmes physiques ou émotionnels.
* La discipline des enfants.
* Permettre aux enfants d’échouer.
* L’enfant devrait-il être mis dans des situations de compétition ?
* L’obésité chez les enfants.
* Le harcèlement est un problème pour nos jeunes.
* Le divorce ou la séparation des parents.
* Les familles, l’éducation et la procréation sont reliées.
* S’occuper des adolescentes tombées enceintes.
* L’obligation de la société envers les enfants.
* Le concept d’« être de bons parents ».

TR : Daniel Raphael
Modérateur : Michael McCray
Traduction française : Akentoh et Marie K.

Le 10 février 2012.

Prière : Père qui es au Cieux, nous sommes très reconnaissants pour cette occasion qui nous est donnée de nous retrouver une fois de plus pour nous réunir, en sachant que Tu vis en nous comme nous vivons en Toi. Nous sommes reconnaissants pour l’amour généreux que Tu nous donnes. Nous sommes reconnaissants également que Tu nous aies entourés d’une hiérarchie d’Êtres qui nous aiment comme Tu le fais, et qui nous aideront et nous conduiront ainsi que notre monde vers Toi.

MMc : Bonjour Monjoronson.

MONJORONSON : Bonjour. Merci mes très chers.

MMc : Merci pour vos bons vœux la semaine dernière. Mon rhume est fini, et je me suis senti bien toute la semaine.

MONJORONSON : Magnifique, bien !

MMc : Avez-vous quelque chose que vous aimeriez partager avant que nous commencions ?

Durabilité globale et gestion planétaire.

MONJORONSON : Oui. Je vous ai parlé il y a quelques mois – il y a quelques années – Lors d’une discussion sur la durabilité globale, et la gestion planétaire. Beaucoup d’entre vous ont été déconcertés par leur attitude candide, et par ce qui a été révélé. Nous avons fait cela pour plusieurs raisons, mais le mémento d’aujourd’hui inclut la pensée que nous souhaitons vous voir appréhender votre monde sur le long- terme, vos buts sur le long-terme, que la gestion planétaire n’est pas un processus de préparation à court-terme sur quelques trimestres ou quelques années, mais la gestion planétaire a à voir avec des systèmes d’organisation consistant à adapter des projets à court-terme dans les projets à long-terme. Si vous étiez un gestionnaire planétaire, vous ne seriez pas vraiment intéressés par des types d’opérations longitudinales qui finiraient avec un certain type de résultats, qui peut-être ne seraient ensuite pas continués. Vous ne seriez pas intéressés par certains types de systèmes de gestion linéaires qui ne vous procureraient pas de feed-back afin de pouvoir réaliser des amendements et des modifications. La gestion planétaire est une science connue, c’est quelque chose qui est enseigné aux princes Planétaires et aux Gestionnaires Planétaires. Ils vont à l’école pour apprendre cela. Ils ont accès à toutes les archives de millions de planètes, dont beaucoup sont très semblables, ou presque identiques aux planètes qu’ils administrent. L’histoire est complète. Cependant le processus expérimental de gestion d’une planète produit des résultats incroyables pour le gestionnaire planétaire et pour les habitants. Le cas d’Urantia est que nous cherchons à développer des processus à l’intérieur de vos structures qui fourniraient un feed-back pour ses projets sur le long-terme. Nous ne sommes pour ainsi dire pas du tout concernés par les finalités sur le court-terme.

Ce qui manque à votre vision du monde, à votre modèle mental sur votre monde, est la nature circulaire des activités de la vie et de ses processus. Vous voyez un but, vous fixez des objectifs pour atteindre ce but, et lorsque vous atteignez cet objectif vous êtes contents, et vous le fêtez, et c’est terminé, puis vous commencez à échafauder un nouvel objectif. Alors que dans notre travail, nous voyons les objectifs à court-terme comme faisant partie d’un système de feed-back. Lorsqu’un objectif est atteint, quel est l’enseignement que cela apporte au processus qui a mené vers cet objectif ? Y a-t-il moyen de l’améliorer ? Pouvons-nous ajuster cela de façon à ce que ces succès soient répétés encore et encore et encore ? Ainsi, vous voyez que le Temps de Rectification est un processus cherchant à procurer un système de feed-back actif, continu et plus visible, à la fois pour les habitants de votre monde et pour nous, afin d’arriver à de meilleurs résultats pour ce monde. Les résultats se font ressentir sur la qualité de la vie des individus, pour qu’ils puissent faire des choix afin de vivre mieux et de façon plus compétente, pour qu’ils aient une meilleure chance de succès et de survie dans leur vie dans l’au-delà.

Comme nous l’avons dit il y a quelque temps, la qualité des âmes en provenance d’Urantia était d’un niveau tellement bas que des mesures d’urgences ont dû être prises pour améliorer ce qui se développait ici. Plutôt qu’une spirale descendante de vos sociétés et de vos civilisations, nous voulons voir une spirale ascendante et l’amélioration de la vie personnelle des individus. On a beaucoup écrit au sujet de la gestion des systèmes et de la pensée des systèmes, je vous conseille de faire vos propres recherches concernant cela. Vous verrez que ce sera un de nos thèmes récurrents pour les jours, les semaines, les mois et les années, les décennies et les siècles à venir. Tout processus en nourrit un autre, il se répète. Ce n’est pas cyclique, mais circulaire, et c’est pourquoi il nous faut des systèmes de feed-back installés dans vos organismes.

Concernant votre organisation commerciale, le système de feed-back est basé sur le système de pertes et profits. C’est une vue très étroite, extrêmement étroite, et de notre point de vue ce système est tellement étroit qu’il a l’air d’un cheveu tendu entre deux points – tellement il est étroit. Il ne voit pas les autres processus ancillaires comme étant un produit bénéfique de l’organisme, et ce sont là les choses par lesquelles nous sommes le plus intéressés. Le projet que nous avons entrepris, consiste à faire plier les cultures de votre monde de façon à ce qu’elles acceptent les caractéristiques, les attitudes et modèles mentaux que nous proposons, que toutes les actions des individus, des familles, des communautés et des sociétés commencent à se faire à ce nouveau modèle. Les termes dans lesquels vous humains vous définiriez ce que nous faisons, ceci est une initiative culturelle, une initiative transformatrice. Vous verrez cette phase de nombreuses fois dans le futur, et cela devrait être vu comme le signal que c’est quelque chose de radicalement différent, de radicalement important, et dont il faut tenir compte et vous investir pour participer à cela. C’est cela que nous sommes en train de faire. C’est primordial, cela affectera toutes les cultures de votre monde.

Si vous considérez simplement la culture des Etats-Unis, sa culture principale qui a commencé avec l’émigration de pèlerins vers ce pays. Elle a été modifiée de façon importante, et a été institutionnalisée dans les années 1700 avec la « Déclaration d’Indépendance », et officiellement installée avec la « Constitution » de cette nation. Ce qui s’est passé également, c’est que les intérêts commerciaux de votre nation commencèrent à former une culture dont vous profitez aujourd’hui. Mais, d’un autre côté, vous constatez l’évidence dans votre culture que celle-ci a atteint son apogée (le sommet de sa trajectoire), et qu’elle est dans sa phase descendante à présent. Nous sommes ici, - non pas pour intervenir – mais pour vous aider à réinventer  votre culture, de façon à ce qu’elle soit orientée vers la survie, et que les visions des individus s’assemblent harmonieusement dans la vision d’une civilisation, d’une société, d’une nation, d’une communauté, d’une famille et d’individus durables.

Par nos espoirs et les souhaits que nous avons pour vous, nous ne cesserons pas nos efforts pour installer cette nouvelle culture jusqu’à ce que nous soyons couronnés de succès. Nous vous demandons de nous aider en cela. Vous avez déjà commencé en écoutant les conseils, la sagesse et l’assistance de votre Ajusteur de Pensée, de vos Gardiens et de vos Enseignants Célestes. Votre connexion consciente et vos conversations conscientes avec votre Ajusteur de Pensée, vos Gardiens et vos Enseignants sont vitales, bien qu’elles ne soient pas absolument nécessaires. Si vous tenez une conversation à haute voix avec ces entités, mais si vous n’entendez rien, soyez sûrs que vous serez entendus. Votre sincérité et votre intention sont primordiales pour une communication avec eux, car ils comprennent parfaitement ceci avant même que vous ne l’ayez exprimé en mots. De le dire avec des mots vous engage dans une relation avec eux, et ils vous soutiendront si vos efforts sont en alignement avec la Volonté du Père, et avec la Volonté de Christ Micaël pour ce monde. Merci.

L’état d’anticipation.

MMC : Je suis resté avec mes orteils dépassant le bord du précipice pendant un temps, en attendant que quelque chose se passe. Est-ce que je dois attendre encore ou bien ai-je manqué quelque chose ?

MONJORONSON : Oh non, vous n’avez rien manqué. Vous resterez ainsi au bord avec vos doigts de pieds au-dessus de l’abîme pendant quelque temps encore. Ce que nous souhaitons que vous fassiez dans cet état d’attente – plutôt qu’anxiété – et dans votre attente, c’est de scruter l’horizon en face de vous, par-dessus cet immense abysse, pour être sûr que lorsque la main du changement se tend vers vous pour vous attraper, que vous reculiez un peu afin que vous ne soyez pas poussé dans l’abysse du changement.

MMC : Je ne veux pas tomber dans le trou !

MONJORONSON : Certainement pas. C’est la raison pour laquelle nous vous avons prévenu. C’est la raison pour laquelle nous sommes là pour vous conseiller, et vous – vous au sens large – qui lisez ceci, et d’autres qui ne l’ont pas fait, mais qui vont éventuellement lire cela. Nous sommes ici pour vous aider à vous préparer pour ce qui arrive, et parce que nous avons besoin que vous surviviez, et que nous avons besoin de votre présence dans le futur pour connaître le chemin, et que vous partagiez ce chemin avec d’autres qui ne le perçoivent pas aussi clairement que vous ne le faites.

MMC : Et bien… nous vous remercions pour votre aide et pour vos conseils.

Toute l’information pour l’éducation sexuelle des jeunes et pour être parents, est-elle disponible ?

Vous avez parlé du futur où les parents sont responsables de l’éducation et de la socialisation de leurs enfants. Lorsque les enfants commencent à entrer dans l’âge de la puberté, ils suivent des cours d’éducation sexuelle et plus tard, lorsque le besoin se fait sentir, ceux-ci seraient augmentés à l’aide de classes pour les couples procréateurs et des classes pour les former à être des parents. Ceci présuppose un système d’éducation pleinement fonctionnel dans le futur. Nous ne disposons pas de cela à présent. Est-ce que toute l’information est à présent disponible pour que nous puissions la mettre en place, l’éducation pour nos jeunes et les couples procréateurs ainsi que la formation pour être des parents ?

MONJORONSON : Oui, il y a certainement suffisamment de matériel éducationnel à partager avec les enfants. Les parents sont entièrement responsables à présent, ils l’ont été et le seront toujours dans le futur, pour la socialisation et l’éducation de leurs enfants. Lorsque les enfants sont précoces et commencent à avoir des troubles sexuels, c’est souvent parce que les parents ont négligé d’informer leurs enfants d’une façon rationnelle, et d’aider les enfants à prendre des décisions raisonnables, logiques et saines concernant leur situation présente et future. Les parents doivent être francs avec leurs enfants. Ils doivent rechercher ce matériel eux-mêmes, jusqu’au moment où ce sera mieux organisé. Vous verrez qu’il y a déjà des programmes pour éduquer les enfants au sujet de la procréation. C’est un processus continu qui se passe tout au long de la vie de l’enfant, jusqu’au moment où il quitte le foyer. Cela commence très tôt.

Cela peut être facilement partagé avec des enfants vivant à la ferme et voyant des animaux s’accoupler pour procréer le lot de veaux, de poulains, de lapins ou de poussins de l’année prochaine. C’est un processus naturel qui fait souvent défaut dans les villes où les animaux de la ferme ne sont pas visibles. La curiosité naturelle fait partie de la croissance et de la maturité, du mental qui s’éveille, et de la conscience sociale pour savoir d’où proviennent les bébés. Cette curiosité est le moment naturel pour commencer à répondre aux questions de l’enfant. Ce que les parents doivent faire, n’est pas de dire à l’enfant comment il doit penser, mais de lui offrir ces situations comme des occasions pour prendre des décisions concernant sa propre sexualité et son comportement social en des termes qui lui procure des informations lui permettant de prendre des décisions raisonnables et rationnelles lui venant en aide dans son existence sociale parmi ses pairs. Aider les jeunes à préparer et construire un futur où leur propre descendance vient à un moment où ils le choisissent, où ils la désirent, et où ils seront alors en mesure de remplir les obligations d’être des parents pour leurs propres enfants.

Quelle est la bonne façon d’enseigner la religion aux enfants ?

MMC : Quelle est pour les parents la bonne façon d’enseigner la religion à leurs enfants ?

MONJORONSON : Cela commence d’abord par la compréhension qu’il y a un Créateur, tout comme il y a la question de savoir d’où proviennent les bébés, il y a une question que les enfants ne posent pas, qui est : « d’où vient ce monde ? Comment est-il venu à l’existence ? » « Comment se fait-il que je sois là ? » «  Pourquoi ce monde est-il présent ? » « Il y a des étoiles dans le ciel – qui les a faites ? » La religion est une relation personnelle avec le Créateur, le Divin, le Dieu Créateur de tout ce qui existe, et cela existe dans cet individu, dans cet enfant. Il n’est jamais trop tôt pour parler aux enfants de Dieu, et de l’existence de Dieu, et qu’il existe une relation personnelle. C’est important – c’est bien plus important que d’enseigner aux enfants la religion formelle, institutionnalisée, qu’est la religion organisée, qui a ses propres débuts – d’aider les individus et les groupes d’individus à acquérir un processus formalisé pour adorer Dieu. Mais d’abord, et principalement, cela commence avec une relation personnelle entre l’individu et Dieu, et ça c’est la responsabilité des parents de l’enseigner à leurs enfants, tout comme ils sont responsables d’enseigner à leurs enfants ce qu’est le sexe et la procréation. C’est un large processus de socialisation de préparer l’individu à sa vie dans l’au-delà pour sa carrière ascendante, et cela commence avec les mères et les pères qui aiment Dieu, et qui enseignent à leurs enfants également comment aimer Dieu, plutôt que de craindre Dieu.

Comment devons-nous enseigner aux enfants la médecine et les pratiques pour avoir une bonne santé ?

MMC : Pour les parents, quelle est la bonne façon d’apprendre à leurs enfants la médecine ou les pratiques pour avoir une bonne santé ?

MONJORONSON : Que les individus sont responsables de leur propre santé, que cela commence avec leur propre relation avec eux-mêmes, à la fois en tant qu’êtres physiques, en tant qu’êtres mentaux, qu’êtres spirituels, êtres sociaux, et des êtres émotionnels, que leur santé englobe tous ces domaines et qu’ils en sont responsables. La première chose est de devenir conscients de leurs sentiments, que cela soit physiquement, émotionnellement, socialement ou autrement. Il est important que les individus commencent à s’occuper d’eux-mêmes et qu’ils s’observent eux-mêmes. L’observation de soi-même commence d’abord avec la compréhension que vous vous êtes foulé le poignet et que cela fait mal. Comment est-ce arrivé ? Que vais-je faire pour cela ? Cette conscience de soi devient alors un processus que les parents peuvent utiliser pour aider l’enfant à commencer l’auto-observation de ses structures intérieures, les structures intérieures de ses émotions, les structures intérieures de sa propre pensée, d’être observateur de cela, et de faire des choix concernant comment il pense et comment il se sent, et comment il s’occupe de son corps, et tout aussi important, si ce n’est plus, comment il s’occupe de son mental et de ses émotions, et ceci affectera ses relations sociales ainsi que ses relations avec Dieu.

La douleur physique n’est pas quelque chose dont il faut blâmer Dieu, car c’est la conséquence d’une blessure ou d’une maladie, et cela n’a pas été jeté sur cet individu en tant que punition. Cette idée de craindre Dieu et de recevoir une punition détruit la relation entre l’individu et Dieu. Être conscient de votre moi personnel, de votre physique personnel, est simplement une façon de devenir conscient de votre véhicule qui vous emmène de là vers ailleurs, et que vous devez en prendre soin. Les blessures et les maladies attirent notre attention sur le physique, et elles blessent également la relation de l’individu à Dieu, cet Être qui vit en eux et qui les aime tant. La maladie physique et être fatigué à l’excès et stressé, peut affecter cette relation, ainsi que les relation que l’individu a avec lui-même. C’est également la responsabilité des parents de rendre les enfants attentifs à cela.

J’espère que vous commencez à voir que les responsabilités des parents dépassent de loin, de très, très loin la simple nourriture donnée au corps, et le logement donné à ce corps, et élever cet individu jusqu’à ce qu’il quitte le foyer. Cela dirait simplement aux enfants qu’ils sont des possessions , comme l’est une voiture, et que quand elle est usée et qu’elle ne peut plus être réparée, elle sera jetée. Ceci a été le cas de beaucoup de millions d’enfants dans cette nation, et dans les autres nations, où ils sont considérés comme de simples possessions, très souvent non voulues. Ceci est hautement destructeur pour la relation qu’ont les individus avec eux-mêmes, avec Dieu, avec les parents et tous les autres gens.

Quelle est la bonne façon pour les parents pour éduquer leurs enfants ?

MMC : Quelle est la bonne façon pour les parents pour éduquer leurs enfants ?

MONJORONSON : la bonne façon d’éduquer les enfants est de leur parler comme à un ami, un ami qui est adulte en esprit, mais jeune de sa personne. De nombreux parents sont devenus conscients d’être responsables de géants spirituels, qui ont encore à s’éveiller, à se développer, et à devenir capables d’exprimer leur spiritualité et leur personnalité en tant qu’adultes physiques. Leur rôle est d’aider ce géant à s’éveiller dans cet enfant afin qu’il puisse développer tout son potentiel au cours du déroulement de sa vie. Parler aux enfants d’une façon condescendante, comme s’ils étaient des ignorants et moins que ces adultes, est hautement rébarbatif et contre productif.

La meilleure façon de parler aux enfants est tout d’abord parler aux enfants que vous avez voulus, aux enfants que vous aimez, aux enfants dont vous voulez vous occuper et dont vous voulez éveiller la grandeur dans leur vie. Si le parent ne désire pas cet enfant, s’il n’était pas concerné par le fait que cet enfant vienne à partager son existence, alors, même avant que l’enfant ne soit né, il y aura une barrière entre eux. Malheureusement, la façon dont fonctionne la dynamique avec les parents – en particulier avec la mère – est que si l’enfant n’est pas voulu par la mère, l’enfant sera conscient de cela au plus profond de son psychisme, même avant qu’il ne soit né, et ceci se manifestera en de nombreuses façons dans la vie de cet enfant, à mesure qu’il grandira. Il y aura une résistance de la part de l’enfant, alors qu’il fait l’expérience de la vie et de la relation avec ce parent, avec d’autres parents ainsi qu’avec d’autres figures d’autorité. La façon de parler aux enfants est de le faire d’une façon dont ils reconnaîtront que vous les aimez, que vous les accueillez pour partager votre vie, et que vous partagez avec eux ce que vous connaissez d’une vie saine, vibrante et pleine d’amour.

MMC : Le Livre d’Urantia mentionne plusieurs concepts religieux nouveaux qui affecteront la façon dont nous envisageons la procréation et d’être parents. La première en est l’enseignement qu’une expérience parentale est essentielle. Aimeriez-vous faire un commentaire sur cela avant que je continue ?

L’importance de l’expérience d’être des parents.

MONJORONSON : Oui, j’aimerais bien, s’il vous plaît. Si les parents ne se voient pas contribuer aux succès de la génération suivante, alors ils ne percevront pas l’utilisation des expériences de leur propre vie comme une aide à l’apprentissage et à l’enseignement pour leurs enfants. Les parents ont une très grande expérience des succès et des échecs pouvant être partagés avec les enfants, bien avant que les enfants aient besoin de faire ces expériences eux-mêmes. Les parents, toutefois, sont souvent réticents et ne veulent pas partager leurs échecs et leurs succès, et ils sont encore bien plus réticents pour expliquer comment ces échecs se sont produits. Les parents doivent utiliser leurs expériences personnelles comme des leçons d’enseignement pour leurs enfants. Ils ne doivent pas leur dire de ne pas faire ceci, ou les empêcher de faire telles choses, mais ils doivent aider les enfants à comprendre pourquoi les expériences négatives sont advenues dans la vie des parents, et que l’enfant n’a aucun besoin de les faire également, s’ils comprennent les décisions et les intentions derrière l’expérience qui a produit l’échec. La vie est un système. C’est un processus d’apprentissage à partir d’expériences, à la fois celles qui sont négatives et celles positives, aussi bien les succès que les échecs. L’échec énonce simplement ceci : « pas ainsi », et ceci peut être partagé en termes très pragmatique avec les enfants, beaucoup, beaucoup plus tôt que la plupart des parents veulent bien le faire, à cause de leur propre embarras d’avoir échoué dans leur propre vie. Lorsque les parents se considèrent comme devant dépeindre une succession continue de succès, alors ils se mettent dans la position suivante : lorsqu’il y a des difficultés, ils s’attendent à voir de la déception dans le regard de leur enfant. Ceci est simplement contre productif, et mène vers des difficultés plus grandes dans la relation entre l’enfant et ses parents, et par la suite dans la relation qu’ont les enfants avec eux-mêmes.

Le privilège de la procréation.

MMc : Voudriez-vous commenter ceci : « La compréhension élargie du privilège de la procréation – donner des fils au Père », et comment cela pourrait affecter leurs concepts culturels de la procréation et d’être parents ?

MONJORONSON : Je pense que nous avons suffisamment discuté de cela au cours de sessions passées pour qu’une discussion plus longue ne finisse par ennuyer les lecteurs. Il serait important de lire encore une fois les pages concernant le privilège d’être parents, pour que les lecteurs commencent à se gratter la tête et s’étonnent de cela. (Un moment.) Nous venons de discuter ceci entre nous, et nous sommes favorables à répondre à votre question de façon simplifiée.

Le privilège d’être parent est lié à une attitude. C’est une intention. Le privilège d’être parent signifierait que vous devriez avoir une attitude humble envers les privilèges que sont concevoir plusieurs enfants dans votre famille, ce qui serait bénéfique pour votre communauté, votre société, que vous ayez obtenu ce privilège de faire des enfants qui seraient désirés non seulement par vous-mêmes et votre famille d’origine, mais par votre communauté, votre voisinage, et que ceux-ci passeraient pour vous serrer la main et vous donner l’accolade, en vous disant combien c’est merveilleux que vous ayez été sélectionnés pour avoir des enfants, et en fait, on vous a demandé de mettre au monde quatre enfants, et vous avez cet énorme privilège de pouvoir satisfaire cette chance, si c’est possible. Et plus encore, pour vous honorer vous et votre partenaire d’avoir des enfants, vous auriez alors le soutien de votre famille, de votre voisinage et de votre communauté pour vous aider à élever ces enfants.

L’honneur de devenir parents devient quelque chose qui est un symbole de réussite, que vous et votre partenaire représentez le meilleur intérêt de la communauté concernant la durabilité, en amenant à la vie les meilleurs enfants possibles qui pourraient devenir – pas nécessairement des « exemples », mais des membres contribuant largement à leur société, leur voisinage, leur communauté, et auprès de leur propre famille à la fin. Le privilège d’être parents est quelque chose qui est rarement vu sur votre planète. Vous considérez qu’être parents est le cours naturel dans le devenir adulte, d’avoir une sexualité, et ce n’est pas perçu comme une position extrêmement privilégiée, une position d’applaudissement et de reconnaissance sociale, mais ceci changera avec le temps, et cela doit changer.

MMC : Merci. Le Livre d’Urantia mentionne que ces nouveaux concepts religieux, que l’enseignement de l’expérience parentale est essentielle, que la notion de procréer des citoyens cosmiques, qu’une compréhension élargie que le privilège de la procréation est de faire des fils pour le Père, vont changer fondamentalement notre culture. Combien de temps pensez-vous que cela durera avant que nous puissions voir ces changements ?

MONJORONSON : En vos termes, très longtemps. Ceci est l’intention des efforts du Temps de Rectification, et sa mission est de faire en sorte que ces choses se réalisent. « Quand », n’est pas une question productive à poser. Tout cela est une question de développement, et nous venons seulement de commencer les étapes de développement au cours des 25 à 30 dernières années. Nous constatons une activité intense en ce moment, de notre côté, pour accroître ce développement afin d’être en accord avec lui, et précéder les difficultés, la période difficile qui se trouve devant votre nation et le monde.

La citoyenneté cosmique.

MMC : Avez-vous alors un commentaire à faire au sujet de comment la procréation de citoyens cosmiques pourrait affecter notre culture ?

MONJORONSON : Il n’est pas utile d’exprimer ceci en ce moment. Le statut de « citoyen cosmique » dépasse de très loin ce que la plupart des humains sur Urantia sont capables de concevoir, mais bien sûr, cela commence par mener une vie qui désire vivre en compagnie de Dieu, et d’aspirer à cet idéal, en sachant que même le long de ce chemin, il y aura de nombreux échecs, mais ceux-ci tout simplement ne font que dire « pas vers là », « ne faites pas cela », mais appliquez-vous à parvenir au succès. La citoyenneté cosmique est une accolade, une étape de l’ascension, qui est tellement loin de la plupart d’entre vous qu’elle n’est pas réalisable pendant votre vie mortelle. Souvent, elle n’est pas réalisée jusqu’à longtemps après que l’individu ait accédé au royaume morontiel.

La nécessité des enfants Indigo et Cristal.

MMC : Nous avons entendu dire que des enfants Indigo et Cristal étaient nés. Quels sont leurs besoins spéciaux pour qu’ils puissent atteindre leur plein potentiel ?

MONJORONSON : Des parents aimants qui ont désiré les enfants qui entrent dans leur vie. Ces enfants évoluent et se développent le mieux dans un environnement qui les soutient. Ils naissent dans toutes les parties du monde, comme nous l’avons affirmé de nombreuses fois dans le passé, mais c’est cela l’environnement qui génère les qualités les plus capables de ces enfants. C’est pourquoi, vous verrez des enfants qui ont parfois leur origine dans les environnements sociaux les plus méprisables au monde, qui deviennent des meneurs incroyables. Pourtant ils ne représentent qu’un sur mille des enfants qui sont nés, qui n’ont jamais la moindre chance de croître. Nous verrons de plus en plus de ces enfants devenir une évidence dans les nations développées et devenant adultes, qui possèdent de bons systèmes de soutiens sociaux pour apporter le soutien environnemental à ces enfants afin qu’ils puissent développer leur plein potentiel. Vous les verrez dans des démocraties évoluées et mûres ainsi que dans d’autres nations qui s’occupent de développement des enfants. Vous verrez ces enfants sortir du lot et davantage dans des familles limitées en nombre d’enfants, simplement parce qu’il y a davantage de ressources dans des familles plus petites qui sont disponibles pour que ces enfants puissent faire des expérience et s’y développer. Les familles de huit enfants et davantage ont moins de capacités pour procurer un environnement de soutien et les ressources nécessaires pour que ces enfants puissent atteindre et développer leur plein potentiel.

MMC : Les parents de ces enfants ont-ils besoin d’une formation spécifique ?

MONJORONSON : C’est un choix qu’ils font. Nous nous efforçons de rendre notre travail visible à beaucoup de gens, afin qu’ils aient la curiosité de lire ces matériels, et là où ils sont insuffisants pour les guider, qu’ils fassent leurs propres recherches pour accéder au matériel positif et qui peut les soutenir, disponible dans votre société, et qui puisse les soutenir pour élever leurs enfants. La difficulté pour aider un monde à évoluer est que du point de vue du développement vous devez commencer quelque part, et bien sûr, souvent vous vous impliquez avec des individus qui avaient des parents qui étaient des ignorants, qui ne connaissaient rien de plus, et ainsi c’est le travail des Ajusteurs de Pensée, des Gardiens, des Enseignants Célestes et des Médians d’éveiller ces individus qui ne sont pas élevés dans des environnements qui les soutiennent, afin qu’ils deviennent conscients puis qu’alors ils recherchent l’information et le matériel de soutien dans leur littérature, afin qu’elle leur vienne en aide pour élever leurs enfants pour qu’ils deviennent davantage conscients à un âge plus jeune, et nous accomplissons de bon progrès dans ce processus.

Les enfants nés avec des problèmes physiques ou émotionnels.

MMC : Il semble que certains problèmes tels que l’autisme chez nos enfants, sont en train d’augmenter. Quelle est la cause de cela ?

MONJORONSON : J’ai parlé très récemment de cela. Je suggère que vous revoyiez votre littérature pour ces réponses.

MMC : Lorsqu’un enfant naît avec des problèmes physiques ou émotionnels graves, les parents sont très souvent incapables de faire face à cette situation. Avez-vous quelques conseils pour ces parents ?

MONJORONSON : C’est le conseil que vos leaders spirituels et religieux ont donné à travers les âges, la patience, la tolérance et le pardon sont extrêmes chez les parents qui ont ces enfants en leur présence. Je conseille aux individus procréateurs qui ne veulent pas élever des enfants avec de telles difficultés, de faire rechercher et examiner dans leurs structures génétiques les anomalies ou les ruptures et les difficultés chromosomiques telles que celles-ci. Lorsqu’ils deviennent parents, ils auront une possibilité plus grande d’avoir des enfants qui évoluent et se développent naturellement, plutôt que d’être handicapés émotionnellement, mentalement, socialement et spirituellement.

Il y aura un éveil parmi vos populations, particulièrement chez les jeunes gens, et chez ceux en âge pubère, de devenir conscients de la difficulté d’élever des enfants ayant ces limitations et ces handicaps, et de l’option d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants, pour qu’ils prennent les mesures de contrôle des naissances pour se protéger du fait d’engendrer des enfants qui sont handicapés de la façon dont vous le suggérez. Vous verrez alors comment cette situation s’harmonise bien avec le privilège d’être parent, comment ces gens qui ont une bonne structure génétique  auront le privilège d’élever non pas un ou deux enfants, mais trois ou quatre, avec l’assistance de ceux du voisinage qui ont choisi de ne pas avoir d’enfants, mais qui veulent faire l’expérience d’élever des enfants, qui aide chacun à développer les caractéristiques et les traits parentaux qui sont tellement désirables chez les individus qui évoluent spirituellement.

La discipline des enfants.

MMC : En feuilletant le Livre d’Urantia, je suis tombé sur le fascicule 84:7/20, qui dit ceci : « parmi les anciens sauvages, on commençait de très bonne heure à discipliner les enfants , et ceux-ci ne tardaient pas à réaliser que la désobéissance signifiait l’échec ou même la mort, exactement comme pour les animaux. La civilisation protège maintenant les enfants contre les conséquences naturelles d’une conduite stupide, et c’est ce qui contribue tant à l’insubordination moderne. » Accepteriez-vous de vous étendre quelque peu sur les idées dans cette dernière phrase ?

MONJORONSON : Oui. La façon, dont avancent votre société et votre civilisation, fait qu’elles sont de moins en moins sujettes à des attaques d’un prédateur lorsque vous vous trouvez en plein air. Ainsi la discipline de la protection de soi devient de moins en moins évidente. Malgré cela, une discipline doit être inculquée tôt à l’enfant, afin de les aider et de les protéger des prédateurs de la vie de votre domaine social. Ce peuvent être des grands-parents faisant preuve d’une affection exagérée, ou cela peut être le prédateur sexuel de la maison d’à côté. Les parents doivent enseigner précocement à leurs enfants les réalités de la vie. Ceci ne se fait pas en provoquant la peur, ni la culpabilité, cela se fait en rendant simplement l’enfant attentif de son environnement, et en n’instillant pas la peur dans l’enfant en lui faisant sentir qu’il va devenir une victime. C’est un processus de prise de conscience de votre environnement.

Beaucoup, beaucoup de personnes dans votre société sont totalement oublieuses de leur environnement, et en fait, se protègent de cet environnement en écoutant leur Ipod, et d’autres articles, qui leur procurent de la distraction lorsqu’ils sont en train de se promener ou de courir dans leur communauté. Ceci créé une situation hautement instable, insulaire et non protégée pour les individus, si bien qu’ils peuvent devenir des victimes. Peu de discernement est enseigné aux enfants pendant leurs premières années, et cette habileté est vitale pour tous les épisodes de la vie. Le discernement est important pour enseigner aux enfants comment voir les individus, comment appréhender leur environnement, d’observer sans porter de jugement et ensuite de prendre des décisions pour se protéger sans culpabiliser, ou être victimes ou encore être sur-protégés. Ceci constitue un domaine d’apprentissage qui n’est pas très bien compris dans votre société moderne, cela mérite d’être exploré, et des méthodes d’enseigner aux enfants comment observer et pouvoir assurer leur auto protection dans leur environnement doivent être trouvées.

MMc : De nombreux parents sont divisés et ne se sentent pas sûrs pour discipliner leurs enfants. Avez-vous une suggestion pour les aider maintenant, avant que les écoles parentales soient installées ?

MONJORONSON : Oui, bien sûr. Laissez-moi faire une pause d’abord, s’il vous plaît. Être conséquents est important dans les relations entre parents, concernant la façon de discipliner l’enfant. Là où vous avez un parent trop permissif et une figure trop dominante, trop dominatrice et autoritaire, vous aurez souvent un enfant avec une personnalité divisée, presque une schizophrénie sociale, et cela les prépare à avoir de grandes difficultés dans leur vie. Le conseil que nous pouvons donner aux parents en cet instant, est d’être attentifs à leurs manières. Il y a tellement de parents qui ne prennent pas conscience de leurs manières, de leur modèle mental pour être des parents, et à ce à quoi il devrait ressembler. Il s’agit simplement d’une réaction ou d’une conformité à la façon dont ils ont été élevés. Souvent, il s’agit pour le moins d’un dysfonctionnement, et il est important que les parents soient conscients de la façon qu’ils ont d’être parents, et il est important que les deux parents soient conscients de leur style individuel, et qu’ils arrivent à une entente raisonnable sur leur façon d’élever leur enfant ensemble. C’est un processus de devenir conscient de soi-même, et c’est un des domaines les plus difficiles à appréhender pour les parents et les futurs parents. De nombreuses fois, les enfants qui grandissent se disent : « je ne traiterais jamais mon enfant de cette façon », mais en réalité ils font exactement ils ont été traités lorsqu’ils étaient enfants. C’est un processus que de devenir conscient de soi. C’est une situation des plus difficiles, car la plupart des parents ne sont pas conscients de leur propre moi, et sont incapables de prendre des décisions conformes à ce qu’ils pensent, à ce qu’ils ressentent et même à ce qu’ils disent. La conscience de soi est antérieure au développement et à la croissance, pour tous les âges.

Permettre aux enfants d’échouer.

MMc : Devons-nous permettre aux enfants d’échouer ?

MONJORONSON : Oui, bien sûr. L’échec est vital pour le succès. C’est tout aussi mauvais d’enseigner à un enfant d’avoir des succès répétés que ne l’est de lui dire qu’il échoue tout le temps. Cela donne à l’enfant des attentes déraisonnables, qui ne sont pas en conformité avec la vie lorsqu’ils grandissent. Toujours protéger les enfants, toujours faire pour eux ce qu’ils peuvent faire eux-mêmes, prépare alors l’enfant à l’échec une fois adulte, et l’âge adulte dure bien plus longtemps que l’enfance. Les parents doivent laisser leurs enfants être exposés à l’échec, même au danger, mais au danger raisonnable. Votre choix d’élever un enfant et de le laisser explorer le monde est vital à la nature de cet enfant pour satisfaire sa curiosité, d’explorer et de savoir où se trouve le danger et où il n’est pas. L’échec est une partie importante de l’apprentissage de la vie. L’échec existe. Il arrive même aux équipes d’individus dominantes d’échouer souvent, et c’est quelque chose dont il faut tirer des leçons. Les individus qui participent aux championnats apprennent à avoir des succès plus grands de l’échec des autres et de leurs propres échecs. Voir les échecs des autres aide la génération à avoir bien plus de succès en des façons qui n’ont rien à voir avec la compétition.

L’enfant devrait-il être mis dans des situations de compétition ?

MMc : Ainsi il est bon de mettre l’enfant dans des situations de compétition ?

MONJORONSON : Oui, bien sûr, raisonnablement, et dans le cadre de ses capacités de potentiel de succès. Mettre un enfant dans une situation dans laquelle vous savez qu’il va échouer, manifeste un petit esprit.

MMc : Il est bon pour les enfants de participer à des sports qui sont hautement compétitifs ?

MONJORONSON : Ce n’est pas une situation souhaitable, mais elle peut être largement améliorée par l’attitude des parents. Si le parent est hautement compétitif, et si l’enfant pratique un sport de haute compétition, alors il y aura de grandes pertes dans le développement de la personnalité qui prendront place dans cet environnement de compétition. L’enfant, qui se trouve dans un environnement de haute compétition, cependant, avec des parents qui ne sont pas compétitifs, et qui aident l’enfant à comprendre la nature compétitive de sa participation à ce sport, offriront à l’enfant une grande compréhension de lui-même dans la compétition. Néanmoins, dans le cadre des sports hautement compétitifs, où la différence entre gagner et perdre est de l’ordre du 1/100ème de seconde, l’attitude des parents aura un effet négatif sur la possibilité de l’enfant de devenir un gagnant. La véritable attitude envers la participation dans ces sports que nous souhaitons voir évoluer et se développer, est que ceci est un champ pour le développement personnel – physique, mental et émotionnel – c’est un terrain de discipline, et que gagner ou perdre est secondaire dans l’évolution de l’individu en tant que personnalité en préparation pour sa vie en tant qu’adulte, et en préparation pour la propre vie devant lui lorsqu’il devient parent.

L’obésité chez les enfants.

MMc : Notre population a un problème avec l’obésité , même parmi les enfants. Pourriez-vous parler de cet état, alors qu’il semblerait avoir des ramifications ?

MONJORONSON : Cela aussi est une question de conscience de soi. C’est très semblable au problème d’être parent, et ils sont parallèles. Ce que vous voyez, c’est que votre société avec sa culture de la nourriture, et le rapport des individus à la nourriture est très semblable à la compétitivité, dans la mesure où la plupart des gens oublient ce qu’ils sont en train de faire, qu’ils ingèrent  de 3 000 à 6 000 calories  par jour,  alors  qu’ils  n’ont  besoin que de 1 500 à 2 000 calories par jour. Beaucoup oublient cela, et ont un système de soutien oublieux ou négligé, ou en fait se trouvent des excuses et continuent. Ils sont nombreux à réaliser qu’ils sont obèses, mais ils ne font rien pour y remédier, et n’ont pas la curiosité pour déterminer qu’ils ingurgitent 5 litres de boissons hautement saturées de sucres en un jour, en plus de repas lourds et gras.

Les individus qui ont vraiment un problème sont ceux qui consomment peu de calories , mais qui continuent à prendre du poids. Le corps travaille pour survivre et se voit comme se trouvant en danger, et ainsi transforme ses processus endocrines et métaboliques de façon à reprendre du poids. En gros, vos sociétés – et j’en parle au sens large, en dépassant les frontières des Etats-Unis – oublient leur conscience d’elles-mêmes, et que c’est toujours « au-delà d’elles », et même l’individu vivant dans un corps obèse, voit son corps comme « extérieur », et pas du tout pertinent. Ceci est très regrettable , et constitue une évidence d’une société sur le déclin et commençant à régresser.

Le harcèlement est un problème pour nos jeunes.

MMc : Le harcèlement est un autre problème pour nos jeunes. Les tentatives pour l’en empêcher ne sont pas efficaces. Avez-vous quelques suggestions à nous faire ?

MONJORONSON : Ceci est également un produit de parents négligents, de parents qui oublient que leur enfant existe, soit comme victime, soit comme celui qui brutalise. Vous vivez dans une société hautement compétitive, et il existe une situation « dans le groupe » et une « hors du groupe », et le « dans le groupe » décide de qui fait partie du groupe, et de qui ne le fait pas. La culture des jeux vidéos fait la promotion de l’agressivité et de l’hostilité, et il y a un développement endocrinien prématuré chez les enfants dans votre société qui développe la masculinité et la féminité bien trop tôt chez les jeunes, et l’agressivité des mâles a passé de la fin de l’adolescence au début de celle-ci, et existe même chez des individus pré-adolescents.

Ceci est le produit de nombreux problèmes difficiles dans votre société dont il n’a pas été discuté. L’un d’entre eux est celui des enfants non voulus. Un autre est la conscience de soi ou le manque de celle-ci, et le manque de ce que les enfants font, ainsi que la distance des parents dans leur propre vie par rapport à la vie de leurs enfants. Le développement des enfants dont on s’occupe bien, qui ont des relations avec les autres dans lesquelles ils s’occupent des autres, même d’étrangers, et ils considèrent que ces individus différents doivent être appréciés plutôt que rejetés ou punis. Dans votre société il y a une insécurité générale pour être accepté, et être accepté et faire partie du groupe « dans le groupe », signifie devoir rejeter, punir, voir détruire ceux qui sont différents de vous. Vous constatez une fois encore la destruction, la désintégration et l’écroulement d’une société qui a dépassé les limites de son propre contrôle.

Le divorce ou la séparation des parents.

MMc : Vous avez parlé de la situation idéale où un couple se rencontre et s’engage à éduquer et à conduire les enfants jusqu’à la maturité. Souvent dans notre société il y a une rupture dans cet engagement provoqué par le divorce ou la séparation. Les lois régissant ces situations varient d’un Etat à l’autre, et de situation en situation. Existe-t-il un concept fédérateur que vous suggèreriez que nous appliquions dans ces situations pour assurer le maximum de bien-être pour tous ceux qui sont concernés ?

MONJORONSON : Oui, certainement. C’est à dire, bien qu’il y ait des droits dans un Etat, il y a des droits de durabilité pour l’existence humaine. La durabilité sociale est une fonction essentielle ayant des principes uniformes et des vérités pour sa promotion. Ceux-ci vont au-delà des frontières des Etats, et doivent sans doute être intégrés dans les lois des Etats, pour qu’il y ait une uniformité dans les lois des Etats afin qu’elles promeuvent la meilleure issue possible pour une famille individuelle socialement durable, pour les enfants et les relations parentales.

MMc : Un des grands problèmes dans notre société à l’heure actuelle est le nombre important des divorces chez les parents qui ont encore des enfants à la maison. Pourriez-vous faire un commentaire la-dessus, s’il vous plaît ?

MONJORONSON : Vous avez raison ! (Pause)

MMc : Je suis vraiment content que vous soyez d’accord pour dire qu’il y a un problème.

MONJORONSON : Et je dirais, Monsieur, « Que faites-vous pour ça ? Lorsque je dis « vous », je ne veux pas nécessairement dire Michael McCray, mais « vous, votre société ». Ce n’est pas seulement une conséquence sociale importante par laquelle il faut être concerné, mais elle est critique. En fait, il s’agit de la survie de vos sociétés.

MMc : Je suis d’accord, et c’est pourquoi je vous parle de cela, parce que vous êtes une de nos grandes sources d’espoir et de connaissance. J’espère que vous pouvez éclairer cela quelque peu de vos lumières, comme vous l’avez fait par le passé, et que vous le ferez dans le futur. C’est un problème, et je pense que vous nous avez largement aidés à comprendre comment nous pouvons résoudre ce problème en prenant nous-mêmes notre éducation en main.

MONJORONSON : Vous avez une vieille histoire qu’on raconte aux enfants au sujet de « Petit Poussin », qui dit : « Le ciel s’écroule, le ciel s’écroule, le ciel s’écroule ! », et il faut courir, courir, courir. Vous avez – vos sociétés – vous êtes très conscients des problèmes dans vos sociétés, en même temps vous semblez tellement incapables de commencer le processus de les dépasser. Il y a tellement de processus et de développements que vous avez utilisés pour « raccommoder » ces problèmes, mais aucun n’a vraiment créé un processus pour les « résoudre », bien que nous ayons déjà procuré des directives pour votre société sous la forme d’équipes sociales de développement co-créatifs durables, utilisant la « Schématique pour une Durabilité Sociale », et le contrôle des trois valeurs fondamentales irréductibles de la durabilité sociale. Afin de surmonter les mariages finissant par un divorce, et les enfants non voulus, ces problèmes sociaux doivent être examinés dans le cadre de ces équipes. Cela demandera bien plus qu’une équipe, à vrai dire des centaines lorsque vous disséquez ce problème.

Les familles, l’éducation et la procréation sont reliées.

Les familles, l’éducation et la procréation, tous sont reliés. Ils font tous partie du système de l’existence humaine qui mène à la durabilité, et pas seulement à la survie de l’existence, mais à l’existence continue qui soutient sa survie et son existence, et ceci s’appelle « la durabilité sociale ». C’est notre don pour vous, nous voulons vous aider à engager ces processus, mais vous n’aurez pas plus de succès que Petit Poussin jusqu’à ce que vous engagiez ce processus. Je ne vous châtie pas. Je ne vous réprimande pas pour avoir posé cette question, c’est une question vitale à poser, mais les outils sont à votre disposition pour commencer à les utiliser. Nous avons non seulement procuré le bois pour la charpente, mais également les marteaux, les clous, les équerres et les fils à plomb. A présent vous devez utiliser ces ressources pour construire des sociétés durables.

MMc : Nos sociétés ont tendance à rendre les pères des enfants, du moins en partie, responsables des aspects financiers de l’éducation des enfants dont ils sont les pères, mais ce n’est que partiellement efficace. Très peu de pression est mise sur les pères pour qu’ils aident effectivement à l’éducation de ces enfants. Pourriez-vous commenter cela ?

MONJORONSON : Cela aussi doit changer. Ce n’est pas durable et cela ne conduit pas à une société durable si les enfants ne reçoivent pas l’entier bénéfice des deux modèles – les trois modèles que donne le père et les trois modèles que donne la mère. Chacun procure le modèle de parent, l’un en tant que père, en tant que mari, ainsi que celui d’être un homme. Et pour la mère c’est celui de la mère, de l’épouse et en tant que femme. Ces modèles fixés sont vitaux pour le développement d’une psyché sociale équilibrée de l’individu en relation avec eux-mêmes et avec d’autres individus, et les aider également à choisir des partenaires productifs, des époux ou des mères de leurs propres enfants. Il est donc vital que les parents soient disponibles pour élever les enfants.

Cela débute une fois de plus avec le fait de faire un choix conscient d’avoir des enfants, de devenir conscient du potentiel d’avoir des enfants – accidentellement ou intentionnellement – que ceci déterminera leur propre destin, celui de leur partenaire et celui de l’enfant pour de nombreuses décades à venir. Faire le choix d’avoir des enfants commence effectivement assez tôt. Cela commence au cours des année pré-pubères, entre cinq et neuf ans, lorsque les individus commencent à devenir conscients d’eux-mêmes en tant que personnes en relation avec d’autres en tant que faisant partie d’une famille, d’une communauté et d’une société, et que plus tard ils deviendront des adultes et des parents eux aussi. Certains choisissent de ne pas devenir adultes et restent dans l’enfance toute leur vie. Certains choisissent de ne pas avoir d’enfants, et ne deviennent pas des pères ou des mères, et c’est un choix. D’autres ne prêtent aucune pensée à ce processus et ont des enfants laissés à l’abandon, et dont ils ne s’occupent pas, ou auront des enfants leur servant d’accoutrement pour leur maturité, mais ne se soucient pas vraiment de ce que deviennent ces enfants, ni de savoir comment ils deviennent des adultes dans les années suivantes.

S’occuper des adolescentes tombées enceintes.

MMc : Les écoles d’Urantia essaient de s’occuper des problèmes des adolescentes enceintes, en gardant les mères présentes à l’école en ayant des nurseries dans l’école. Est-ce que ceci encourage plus encore les adolescentes à tomber enceintes ? 

MONJORONSON : Après consultation de vos statistiques pour étayer vos réponses, une fois encore, cela commence par l’éducation des enfants en leur faisant comprendre qu’il faut décaler le fait d’avoir des enfants. Le processus d’avoir des mères dans les classes pour finir les études secondaires et qui soient capables d’élever leur enfant pendant qu’elles vont à l’école, est une solution de « bricolage ». C’est une mesure qui répare le problème, mais qui ne créé pas de solution permanente sur le long terme pour vos communautés ou vos sociétés. Vous commencez à voir ce problème circulaire et rond, devenir un problème, devenir un problème, et devenir encore un problème, à travers notre discussion d’aujourd’hui. Il faut qu’il y ait une solution pour sortir de cela pour les individus et pour la société, et c’est par la prise de conscience tôt des responsabilités de l’âge adulte, et que ces responsabilités seraient partagées avec les enfants pendant leur pré-puberté, lorsqu’ils commencent à développer des attitudes et des opinions sur cette ère d’adultes, et commencent à faire des choix tôt dans cette ère, concernant ce qu’ils feront et quelles options ils vont prendre, et les actions qu’ils entreprendront plus tard dans la vie. Celles-ci doivent être instillées tôt dans les enfants, comme une partie de leur système d’éducation, que cela soit réalisé par les parents ou par une agence d’éducation extérieure.

Il vaut mieux qu’elle soit donnée par les parents, mais bien sûr, si vous avez des parents ignorants, alors cela ne sera pas fait, et les enfants doivent devenir conscients de ces responsabilités par d’autres moyens. Nous suggérons que vous commenciez à construire des modèles de formation d’éducation pour les enfants, même des simulations qui pourraient être conçues tôt dans la vie, au cours de cette ère qui est à ses débuts, lorsqu’ils apprennent à se servir de jeux vidéos. Ces simulations sont prévisibles et les conséquences peuvent être amenées à porter leurs fruits à un jeune âge pour aider à assimiler les responsabilités de l’âge adulte, et à enseigner aux enfants comment la vie fonctionne et comment elle ne fonctionne pas, en dehors de toute idéologie. Voyez-vous, la vie est très pragmatique en beaucoup de façons. Elle n’est pas un mystère. Elle n’est pas une inconnue, car les connus sont totalement évidents dans votre vie. Beaucoup de décisions qui sont prises ne sont pas durables, et ne contribuent pas à une vie saine, positive, créative, participative comportant de nombreux bénéfices personnels positifs – et elles sont connues. Ces caractéristiques correspondent aux principes de durabilité. Votre monde et votre société ne savent que trop bien quelles choses ne fonctionnent pas, mais les choses qui fonctionnent ne sont pas enseignées.

L’obligation de la société envers les enfants.

MMc : Lorsque aucun des parents n’est capable d’être un bon parent, mais qu’ils décident de garder et d’élever tout de même leur enfant, quelle est l’obligation de la société envers cet enfant ?

MONJORONSON : Il y a là une décision sociale qui doit être prise au niveau de la société par la communauté et dans le cadre de votre justice. Nous n’avons pas d’opinion à partager pour le moment.

MMc : j’ai une autre citation du Livre d’Urantia. Elle provient du fascicule 123.2.5. : « En ce temps-là, dans le monde des gentils, il y avait peu de foyers capables de donner à un enfant une éducation intellectuelle, morale et religieuse meilleure que celle des foyers juifs en Galilée. Ces Juifs avaient un programme systématique pour l’éducation et l’instruction de leurs enfants. » Est-ce qu’un jour nous verrons un tel programme systématique  pour élever et éduquer nos enfants ?

MONJORONSON : De façon certaine.

Le concept d’« être de bons parents ».

MMc : Nous diriez-vous, s’il vous plaît, quel est votre concept d’« être de bons parents » ?

MONJORONSON : Être parents est venu à la surface tout au long de cette conversation, et au cours des conversations précédentes, et c’est quelque chose de tout à fait évident. Tout d’abord, être de bons parents implique la conscience de l’individu en tant que parent potentiel, et le choix d’être parent, les obligations et les exigences de cet engagement, et les intentions d’agir ainsi, puis requiert l’effort conscient de remplir cette intention et cet engagement. Cela ne vient pas facilement et sans en payer le prix dans votre société, car ces principes sont appris lentement et sont presque seulement appréciés par un petit pourcentage de vos grands parents, mais il est trop tard pour eux de concevoir des enfants et de les élever correctement dans ce type de système que vous proposez.

MMc : Ce sont là toute les questions que j’avais pour vous aujourd’hui. Je vous remercie d’avoir été avec nous, et de nous permettre de vous poser ces questions.

MONJORONSON : Vous êtes plus que bienvenus. Vous avez abordé le caractère circulaire du fait d’être parent, les difficultés d’être parents, et être de bons parents. Votre société récolte les résultats de l’insuffisance inhérente à la parentalité, et du manque d’implication positive de vos institutions gouvernementales majeures, pour aider les familles à réaliser cela. Vous vivez dans une société comportant un schisme énorme entre son respect pour l’individu et l’attitude de quasi indifférence de vos institutions plus larges venant en aide aux individus pour élever les enfants correctement, de façon consistante et sainement. C’est un temps très difficile. Nous travaillons avec un échantillon des meilleurs de votre société , ainsi qu’à travers nos lecteurs et nos auditeurs. Nous espérons que cela prendra de l’ampleur dans le futur. Notre assistance se porte également aux équipes locales que nous espérons voir se développer et aider largement vos réflexions et la rédaction de politiques socialement durables, à la fois aux niveaux de la famille, de la communauté, du voisinage et de la société. C’est une responsabilité, oui, même du gouvernement, de développer des politiques socialement durables qui aident la société plus large à exister dans la paix et l’harmonie, sans la venue du harcèlement ou de l’anarchie. Merci.